Voici un article tiré du Journal Metro publié le 8 avril 2015
Acheter sur un coup de tête
Très enthousiastes à l’idée de posséder enfin leur chez-soi, les premiers acheteurs tombent parfois sous le charme d’une propriété qui ne répond pas tout à fait à leurs besoins. Avant d’entreprendre des visites, on doit donc réfléchir à son mode de vie. Par exemple, si on ne possède pas de voiture, mieux vaut privilégier les maisons qui se situent près des transports en commun. «Si on a l’intention de demeurer au même endroit pendant plusieurs années, il faut aussi anticiper ses besoins futurs. Si on souhaite éventuellement avoir des enfants, il faudra ainsi prévoir plus de chambres et s’informer quant à la proximité des garderies et des écoles», indique Anne-Sophie Hamel, porte-parole de CAA-Québec, un organisme qui offre des services-conseils dans les domaines de l’habitation et de l’automobile, entre autres.
Négliger l’inspection
Les premiers acheteurs ont généralement des moyens financiers plus limités que ceux qui en sont à leur deuxième ou troisième propriété. Aussi pour économiser quelques dollars, certains préfèrent sauter l’étape de l’inspection. «Or, mieux vaut débourser quelques centaines de dollars pour une inspection que d’acheter un citron», rappelle Me Vanessa Gendron, notaire. Gare également à ceux qui voudraient faire inspecter leur maison à moindre coût en faisant appel à une personne de leur entourage qui a un peu d’expérience en construction. En effet, ce n’est pas parce quelqu’un a déjà travaillé sur un chantier qu’il est un expert. «Par ailleurs, les inspecteurs en bâtiment possèdent une assurance professionnelle. En cas d’erreurs ou d’omissions de sa part, les acheteurs sont donc protégés», souligne Me Gendron.
Ne pas se garder de coussin financier
«C’est l’erreur typique des premiers acheteurs. Comme les institutions financières exigent une mise de fonds minimale de 5%, ils croient qu’avec 10 000$ d’économies, ils peuvent acheter une maison de 200 000$», affirme Me Gendron. Mais ce calcul ne tient pas compte des coûts de démarrage, tels que les frais d’inspection et de notaire, les ajustements de taxes scolaires et municipales… et la fameuse «taxe de bienvenue». «Pour éviter d’être pris à la gorge, il faut garder un coussin d’au moins 5000$», poursuit Me Gendron.
Oublier de s’assurer
Si rien n’oblige les locataires à souscrire une assurance habitation, lorsqu’on est propriétaire, c’est une autre histoire. Sans une preuve d’assurance, la plupart des institutions financières refusent d’accorder un prêt hypothécaire. «Avant d’arrêter son choix sur un assureur, l’acheteur doit par ailleurs vérifier que la portion allouée au bâtiment est égale ou supérieure au montant de son prêt hypothécaire», précise Me Gendron.
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Source: http://journalmetro.com/plus/immobilier/753690/premiers-acheteurs-sachez-eviter-les-pieges/